Ortie

Elle pousse partout : dans les jardins, les fossés, les terrains vagues, le long des murs, près de maisons ou des champs… et dans toutes les régions tempérées du monde. En Europe, elle est considérée comme une mauvaise herbe.
L’ortie est utilisée en phytothérapie depuis plusieurs siècles – on a retrouvé des traces de son utilisation médicinale dès l’Antiquité. Les auteurs anciens faisaient de l’ortie un remède contre les lumbagos, et un allié de la virilité masculine. On lui prêtait également des vertus aphrodisiaques, un effet diurétique et une activité anti-inflammatoire. Elle fut ensuite recommandée contre la jaunisse, les hémorragies, puis les crises de rhumatisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la soupe d’ortie, riche en nutriments, a aidé à supporter la pénurie alimentaire.

Pendant un temps, son pouvoir urticant a pris le dessus : elle était classée parmi les mauvaises herbes et son usage médicinal fut mis de côté. Aujourd’hui, c’est l’inverse – son fort potentiel thérapeutique la ramène sur le devant de la scène.

L’ortie favorise la bonne circulation sanguine grâce à ses propriétés anticoagulantes et vasodilatatrices. Elle a une action bénéfique sur les troubles des vaisseaux sanguins, et réduit l’inconfort lié aux jambes lourdes. Ses vertus sont connues de longue date : dès l’Antiquité, l’ortie était utilisée pour pratiquer l’autoflagellation. Les romains, les Amérindiens et les Sibériens l’auraient utilisée pour soigner leurs jambes fatiguées et endolories. Une pratique validée scientifiquement – l’urtication (= l’autoflagellation) stimule la circulation sanguine et aide à éliminer les toxines responsables des rhumatismes.

Jambes lourdes ou insuffisance veineuse : l’ortie améliore la circulation du sang dans l’organisme et réduit ces sensations désagréables et gênantes. Elle est régulièrement utilisée pour traiter les troubles de la circulation. Pour toujours plus d’efficacité, il est possible de l’associer à d’autres plantes veinotoniques – comme le marronnier d’Inde et la vigne rouge, reconnus eux aussi pour leurs bienfaits sur la circulation.

L’ortie est également tonique et reminéralisante. C’est sa teneur en minéraux, calcium, en oligo-éléments et en fer qui confère à l’ortie ses vertus reminéralisantes. Elle est conseillée en cas d’ostéoporose et de lutte (ou de prévention) contre l’anémie. Son action sur le fer présent dans notre organisme est double : elle facilite son absorption, puis elle l’aide à se fixer. Elle contribue également à avoir des ongles, des cheveux et des dents en pleine forme. Cette action reminéralisante en fait un très bon tonique pour l’organisme : elle le rebooste en période de de fatigue physique, et pallie les carences.

La soupe d’ortie, riche en sels minéraux, protéines et vitamines est un excellent moyen de garder la forme. Elle est aussi recommandée aux personnes affaiblies physiquement, en période de convalescence. D’ailleurs, Maurice Mességué préconisait les feuilles d’ortie dans sa “cure de printemps” – elles permettent de nettoyer l’organisme et de le recharger en éléments essentiels.

L’ortie est également dépurative, diurétique et drainante. Elle booste l’excrétion d’urine et apaise les maux qui y sont liés, comme les calculs rénaux, l’arthrite ou les rhumatismes. Elle est aussi très appréciée par les personnes souffrant d’inconfort urinaire. L’ortie est reconnue pour stimuler les sécrétions intestinales et aide à réguler les transits intestinaux irréguliers.

Au niveau cutané, l’action dépurative de l’ortie est appréciée : elle lutte contre la surproduction de sébum et aide à lutter contre les problèmes de peau tels sur l’acné, le psoriasis ou l’eczéma.


Bon à savoir : les feuilles d’ortie séchées se mangent en soupe ou en quiches !
L’info en + : Les feuilles d’ortie constituent une source industrielle de chlorophylle.